• LE VENT, LE VENT TRISTE DE L’AUTOMNE!

    Avec le cri qui sort d’une gorge d’enfant, Le vent de par les bois, funèbre et triomphant, Le vent va, le vent court dans l’écorce qu’il fend Mêlant son bruit lointain au bruit d’un olifant. Puis voici qu’il s’apaise, endormant ses furies Comme au temps où jouant dans les nuits attendries Son violon berçait nos roses rêveries, Choses qui parfumiez les ramures fleuries ! Comme lui, comme lui qui fatal s’élevant Et gronde et rage et qui se tait aussi souvent, O femme, ton amour est parallèle au Vent : Avant de nous entrer dans l’âme, il nous effleure; Une fois pénétré pour nous briser, vient l’heure Où sur l’épars débris de nos coeurs d’homme, il pleure !

    (Emile Nelligan)


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